Laisse-moi te raconter ce que tu trouveras au rez-de-chaussée de notre vieille sentinelle lumineuse. Deux grandes mosaïques d’origine t’y attendent, comme des cartes vivantes. L’une dessine le Bassin d’Arcachon, l’autre le Cap Ferret, ces œuvres, elles parlent du lien entre la mer et la lumière, entre l’homme et l’horizon.
Et là, deux bustes te regardent avec gravité. Le premier, c’est Augustin Fresnel, l’homme qui a offert aux phares leurs fameuses lentilles. Le second, c’est Beautemps-Beaupré, ingénieur hydrographe et ancien directeur des Phares et Balises. Ces deux-là, ce sont un peu les patrons du phare, deux forces indomptables.
Tu sais, le service des Phares et Balises, créé en 1806, c’est comme une garde côtière invisible. Sans eux, les marins, eh bien, ils navigueraient à l’aveugle. « Un phare, c’est pas qu’une tour, » comme je dis toujours. « C’est une promesse de sécurité, une lumière dans la nuit noire. »